Une étape importante a été franchie en mettant en place l’actualisation du Plan communal de mobilité. Elle permettra une vision d’ensemble.
Lors du conseil communal de lundi, il a été beaucoup de question de mobilité. La majorité en place depuis fin 2018 signale depuis de longs mois qu’elle souhaite mettre en place un Plan communal de mobilité (PCM) afin d’envisager la mobilité dans l’entité cominoise et alentours, tout en favorisant les déplacements dits «doux».
Les élus ont approuvé à l’unanimité le projet, le cahier spécial des charges, les métrés, plans et avis de marché dans le cadre du marché public de services relatif à la désignation d’un auteur de projet chargé de l’actualisation du Plan communal de mobilité et d’approuver une convention avec le SPW.
«Cela nous permettra d’avoir une vue d’ensemble de notre mobilité, notamment dans les raccords avec la Flandre et la France, a précisé Philippe Mouton. Nous sommes aussi, peut-être, la seule ville de Wallonie qui possède une frontière naturelle avec un autre pays et il faudra en tenir compte».
Un parc public à l’arrière de l’école
Un point stratégique de la mobilité concerne les abords de la gare de Comines. Deux règlements de police ont été approuvés à l’unanimité: la circulation exclusivement permise aux cyclistes et aux piétons au cheminement Saint-Joseph, qui mène au Collège de la Lys et la réalisation d’un passage pour piétons dans la rue des Combattants.
«Pour l’heure, nos paveurs dalleurs sont occupés à réaliser un arrêt pour les bus dans la rue d’Houthem; il y aura également des aménagements entre les rues des Combattants, de Ten-Brielen et du Triangle.»
Un parc public sera aménagé à Houthem, avec un cheminement cyclo-piéton permettant de joindre la rue de la Cortewilde et le RAVeL du canal. Pour ce faire, une convention d’occupation d’une parcelle appartenant à l’ASBL Institut Saint-Henri va être signée.
L’échevin Mouton, qui a été instituteur dans cette école durant près de quatre décennies, a expliqué la philosophie du projet qui permettrait, en passant entre l’école et ce qui était la cure, transformée en logements (gérés par Lysco), de traverser le parc derrière l’école.
«On a demandé récemment à nos équipes de rendre cela plus attrayant pour y développer, dans le cadre du PCDR., un cheminement plutôt piéton que cyclo-piéton partant de la rue de la Cortewilde, traversant le petit domaine pour arriver au RAVeL, au moyen d’une petite passerelle jetée au-dessus du fossé de dévoiement du canal. Cela permettrait d’avoir une promenade bouclée autour du centre-ville, avec des échappatoires vers le RAVeL. Il y aurait un espace public à disposition de la population.
C’est également une bonne chose pour l’école parce qu’elle va disposer d’un espace de récréation supplémentaire et permettre aux enfants de se déplacer en toute sécurité. Nous pensons aussi installer un pare-vue pour que la population ne puisse pas voir ce qui se passe dans la cour de récréation.»
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
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La passerelle ferroviaire Houplines/Le Bizet est interdite à toute circulation; plus pour longtemps?
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En matière de mobilité, l’échevin Philippe Mouton a également mentionné le projet des deux passerelles piétonnes par-dessus la Lys, à hauteur de Comines.
Autre info concernant la passerelle ferroviaire désaffectée entre Houplines et Le Bizet: «Suivant une lettre reçue du cabinet du ministre de la Mobilité, une étude a été demandée par le SPW concernant la faisabilité d’un cyclo-piéton passant sur la passerelle. Ce serait vraiment un rêve!» D’autant plus que, très prochainement, plusieurs chemins et routes du Bizet, en très mauvais état, vont être refaits, comme la rue de la Howarderie; ce qui permettrait de réaliser des boucles transfrontalières, en toute sécurité. |
La Ville prend en charge certains aménagements, comme l’entrée du Musée de la brasserie. Elle va désormais s’attaquer aux voiries, aux terrains, etc.
Budget modifié pour réaliser en interne des travaux d’entretien et de voirie. En 2022, le service technique entretiendra les terrains de foot!
Lundi, la séance du conseil s’est tenue durant près de trois heures, hors huis clos. Émaillée de quelques ennuis techniques, la visioconférence a débuté par une demi-heure de conseil de police, avec présentation des comptes 2020.
Quelque 25 points étaient au menu d’un conseil où les chiffres ont tenu la dragée haute, notamment lors de la présentation, par l’échevin Didier Soete, des modifications budgétaires n°1 de l’exercice 2021. «Ce point a été examiné en détail pour la commission communale des finances le 20 avril, dans une séance discutée durant plus de 3 heures», a mentionné le grand argentier.
Que retenir? Quelques postes ont été augmentés: entretien et le curage des cours d’eau (+ 100 000€); illuminations et sonorisation des centres-villes (+ 60 000€); curage, entretien et réparation des égouts (+ 70 000€); cimetières (+ 70 000€): «Cela fait suite à la campagne d’exhumation qui a eu lieu ces derniers mois; ce qui permet de libérer des caveaux «oubliés», qui seront occupés dans les années qui viennent.»
La Ville a décidé de faire des achats de matériel en vue de faire davantage de travaux elle-même: augmentation des travaux de voirie (+ 213 753€); achat de véhicules spéciaux (de 250 000€ à 370 000€) et achat de matériel et de deux épandeuses (150 000€ à 190 000€). «La Ville prendra en charge dès 2022 la maintenance des terrains de foot. D’année en année, on entend les clubs se plaindre des prestations réalisées par des entreprises privées! Ce matériel sera utilisé pour la gestion des 7 ha du parc de la Lys. Le service horticulture a été renforcé et de nouvelles compétences sont arrivées.»
Un soutien à l’école communale
Les trois implantations de l’école communale n’ont pas été oubliées: deux classes supplémentaires seront construites à Warneton: budget de 340 000€ au lieu de 250 000€. Dans le cadre du projet Ureba, les trois implantations bénéficieront d’une maintenance: 100 000€ (Warneton); 75 000€ (Comines) et 35 000€ (Houthem). Le parc informatique a été renforcé.
Autres frais budgétisés: la maintenance de l’hôtel de ville d’Houthem: de 35 000€ à 60 000€; de l’hôtel de ville de Warneton: de 31 537€ à 96 537€. «Il s’agit de la création d’armoires et de vitrines dans le hall d’entrée afin que la Société d’Histoire puisse y exposer des objets de valeur». Acquisition de mobilier urbain: de 100 000€ à 150 000€; aménagements cyclo-piétons rues des Combattants/Triangle: de 305 150€ à 445 000€.
Les travaux de rénovation de la MJC: de 3 876 000€ à 4 441 000€. «On ne pourra pas dire que Comines-Warneton ne soutient pas sa culture!». Hausse aussi pour la nouvelle salle des sports de Comines: de 6 000 000€ à 7 389 180€!
Les planches de revêtement du Quai Verboeckhoven, devenues dangereuses parce que glissantes et branlantes, vont être remplacées: 100 000€. La Ville participe à un système de vidéosurveillance mobile pour traquer ceux qui jettent des déchets: 40 000€, subsidiés à 60%.
- Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
Les autorités communales ont pris la décision de se séparer de quatre biens en mauvais état. Justification de Didier Soete: «Ils sont inoccupés depuis des années et insalubres.
Leur valeur va donc baisser alors qu’un entretien est toujours nécessaire. L’argent sera réinjecté pour rénover des biens communaux.»
Les quatre biens seront vendus via biddit.be: «L’enchère de départ est volontairement basse pour attirer tant le public belge que français, tout en sachant que la Ville peut refuser la vente». Deux maisons (chaussée de Wervicq n° 298 – 30 000€ et chaussée de Warneton n° 163 – 25 000€) n’ont soulevé aucune discussion. Les deux autres possèdent un certain cachet: la cure de Bas-Warneton – 110 000€ et celle de la rue du Romarin n° 12 occupée autrefois par le directeur de l’école de Ploegsteert – 125 000€.
«Cette dernière fait partie d’un ensemble cimetière/école et l’on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir, est intervenu Didier Vandeskelde. On va peut-être un jour regretter d’avoir vendu ces mètres carrés pour créer, par exemple, une garderie.»
Réponse d’Alice Leeuwerck: «La Ville possède beaucoup de biens à Ploegsteert et de gros travaux sont en perspective. Pour l’église, on parle déjà de plusieurs millions d’euros! La cure, qui accueillait l’extrascolaire, a été déclarée insalubre et sa rénovation va coûter plusieurs centaines de milliers d’euros. Et il reste encore l’arsenal et la salle des sports. À un moment donné, il faut faire un choix!»
André Gobeyn intervient: «Cette maison a en effet de la gueule et mérite d’être sauvée. Quand le directeur est parti, elle a été louée, dans des situations d’urgence. Tout est démoli. Soit on laisse pourrir soit on la vend en espérant que quelqu’un la sauve.»
M-F.Ph. - L'Avenir