jeudi 24 janvier 2013

Vœux des pompiers – le 18 janvier 2013


A Comines-Warneton, la collaboration étroite entre la police et le service d’incendie a toujours été primordiale. Elle nous a permis d’être un leader en devenant la 1ère commune du Hainaut à mettre en application un plan de planification d’urgence par l’expérimentation d’un exercice grandeur nature « catastrophe », exercice de commandement rassemblant toutes les disciplines et qui s’est tenu le 23 octobre 2012.

C’est ainsi que s’exprime cet esprit de solidarité locale qui exige une réelle capacité à se serrer les coudes. Comme on peut le constater, nous n’avons pas attendu la grande réforme des services de secours pour être en première ligne et pour imprégner cet élan de performance, un élan indispensable à une petite zone comme la nôtre.

En ce qui concerne cette réforme, le problème financier semble énorme et la solution se fait attendre. Elle ne permet qu’un fonctionnement provisoire où les moyens sont distribués au compte-gouttes via les grands corps de la zone qui se servent, les premiers, dans les budgets accordés par le Fédéral, et ce, bien avant les petits corps. Si nous obtenons ce que nous sollicitons pour notre corps, c’est suite à la concertation obligatoire de tous les corps au nombre de 11 dans la zone.




C’est, d’ailleurs, en dénonçant cette situation que nous avons obtenu l’engagement de la zone afin de doter Comines-Warneton d’un nouveau camion échelle (l’ancien approche des 35 ans) pour 2014. C’est évidemment un geste important et significatif pour notre région isolée.

Le nouveau plan de financement empêchera que l'on continue à mettre à charge des finances locales tous les frais de gestion du Service Incendie. Toutefois, l’engagement prévu dans la réforme, qui vise à couvrir 50% des coûts, est loin d’aboutir.

Nous pouvons également nous poser la question suivante : quelle forme prendra la professionnalisation ? Vu notre isolement, un corps comme le nôtre ne peut pas compter sur les interventions des autres corps de la zone, c’est la raison pour laquelle il faut favoriser le maintien du volontariat. C’est une exigence absolue. Il est donc important, essentiel même, de lancer, chaque année, des appels à candidats pour le service d’incendie et le service ambulance. Il est alors intéressant de faire appel à ceux qui travaillent à proximité.

Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que :
  • vu notre éloignement par rapport aux autres services de secours de la zone, il y a lieu d’imaginer des interventions sur nos propres capacités et de ne compter que sur nous-mêmes avec un matériel suffisant ;
  • en matière de formation incendie et ambulance, les déplacements sont longs et importants.
A ce sujet, je tiens à féliciter nos hommes pour l’effort accompli et rappeler que l’Ecole du Feu, peu consciente de notre difficulté, n’accepte pas la décentralisation. 

Je tiens également à adresser mes félicitations à Serge DE BISSCHOP qui a fait l’effort de devenir formateur de base. De cette manière, cela évite ces trop longs déplacements et les coûts anormalement élevés.

Une fois encore, nous savons que nous ne devons compter que sur le courage et la détermination de nos volontaires.

Il nous faut aussi exiger qu’une solution spécifique soit trouvée à une situation particulière comme c’est le cas, par exemple, pour les plongeurs en bordure de Lys, un problème que nous avons solutionné de notre propre initiative.

Lors de sa visite à Comines-Warneton, Mme Joëlle MILQUET, Ministre de l’Intérieur, a ressenti et évoqué ce besoin de solution spécifique mais c’est à nous qu’il convient d’envisager les bases spécifiques permettant de régler nos problèmes et de les porter comme nos revendications en nous basant sur :
- les contacts transfrontaliers ;
- des règles de l’intervention la plus rapide ;
- la fréquence des permanences de nuit et de week-end ;
- le refus de mettre en péril la sécurité en appliquant la réduction des coûts qu’on risque de nous imposer ;
et en élaborant un dossier des plus étayés à destination du Ministère de l’Intérieur.
En ce qui concerne notre fonctionnement interne, nous devons éviter les doubles emplois et compter sur la solidarité locale. Cela passe par une centralisation à Warneton avec le maintien des postes avancés à Ploegsteert et à Comines. Il s’agit aussi de prouver et de démontrer que la communication que ce soit entre les hommes eux-mêmes, entre les hommes et leurs chefs ou entre les chefs nécessite cette centralisation. Cela nous permettra d’arriver à une informatisation de qualité comme c’est le cas à la police.

Mais cela passe par la volonté de tous de faire les efforts nécessaires pour atteindre cet objectif.

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