A
Comines-Warneton, la collaboration étroite entre la police et le
service d’incendie a toujours été primordiale. Elle nous a permis
d’être un leader en devenant la 1ère
commune du Hainaut à mettre en application un plan de planification
d’urgence par l’expérimentation d’un exercice grandeur nature
« catastrophe », exercice de commandement rassemblant
toutes les disciplines et qui s’est tenu le 23 octobre 2012.
C’est
ainsi que s’exprime cet esprit de solidarité locale qui exige une
réelle capacité à se serrer les coudes. Comme on peut le
constater, nous n’avons pas attendu la grande réforme des
services de secours pour être en première ligne et pour imprégner
cet élan de performance, un élan indispensable à une petite zone
comme la nôtre.
En
ce qui concerne cette réforme, le problème financier semble énorme
et la solution se fait attendre. Elle ne permet qu’un
fonctionnement provisoire où les moyens sont distribués au
compte-gouttes via les grands corps de la zone qui se servent, les
premiers, dans les budgets accordés par le Fédéral, et ce, bien
avant les petits corps. Si nous obtenons ce que nous sollicitons pour
notre corps, c’est suite à la concertation obligatoire de tous les
corps au nombre de 11 dans la zone.
C’est,
d’ailleurs, en dénonçant cette situation que nous avons obtenu
l’engagement de la zone afin de doter Comines-Warneton d’un
nouveau camion échelle (l’ancien approche des 35 ans) pour 2014.
C’est évidemment un geste important et significatif pour notre
région isolée.
Le
nouveau plan de financement empêchera que l'on continue à mettre à
charge des finances locales tous les frais de gestion du Service
Incendie. Toutefois, l’engagement prévu dans la réforme, qui vise
à couvrir 50% des coûts, est loin d’aboutir.
Nous
pouvons également nous poser la question suivante : quelle
forme prendra la professionnalisation ? Vu notre isolement, un
corps comme le nôtre ne peut pas compter sur les interventions des
autres corps de la zone, c’est la raison pour laquelle il faut
favoriser le maintien du volontariat. C’est une exigence absolue.
Il est donc important, essentiel même, de lancer, chaque année, des
appels à candidats pour le service d’incendie et le service
ambulance. Il est alors intéressant de faire appel à ceux qui
travaillent à proximité.
Ce
que nous savons aujourd’hui, c’est que :
- vu notre éloignement par rapport aux autres services de secours de la zone, il y a lieu d’imaginer des interventions sur nos propres capacités et de ne compter que sur nous-mêmes avec un matériel suffisant ;
- en matière de formation incendie et ambulance, les déplacements sont longs et importants.
A ce sujet, je tiens
à féliciter nos hommes pour l’effort accompli et rappeler que
l’Ecole du Feu, peu consciente de notre difficulté, n’accepte
pas la décentralisation.
Je tiens également à
adresser mes félicitations à Serge DE BISSCHOP qui a fait l’effort
de devenir formateur de base. De cette manière, cela évite ces trop
longs déplacements et les coûts anormalement élevés.
Une fois encore, nous
savons que nous ne devons compter que sur le courage et la
détermination de nos volontaires.
Il nous faut aussi
exiger qu’une solution spécifique soit trouvée à une situation
particulière comme c’est le cas, par exemple, pour les plongeurs
en bordure de Lys, un problème que nous avons solutionné de notre
propre initiative.
Lors de sa visite à
Comines-Warneton, Mme Joëlle MILQUET, Ministre de l’Intérieur, a
ressenti et évoqué ce besoin de solution spécifique mais c’est à
nous qu’il convient d’envisager les bases spécifiques permettant
de régler nos problèmes et de les porter comme nos revendications
en nous basant sur :
- les contacts
transfrontaliers ;
- des règles de
l’intervention la plus rapide ;
- la fréquence des
permanences de nuit et de week-end ;
- le refus de mettre
en péril la sécurité en appliquant la réduction des coûts qu’on
risque de nous imposer ;
et en élaborant un
dossier des plus étayés à destination du Ministère de
l’Intérieur.
En ce qui concerne
notre fonctionnement interne, nous devons éviter les doubles emplois
et compter sur la solidarité locale. Cela passe par une
centralisation à Warneton avec le maintien des postes avancés à
Ploegsteert et à Comines. Il s’agit aussi de prouver et de
démontrer que la communication que ce soit entre les hommes
eux-mêmes, entre les hommes et leurs chefs ou entre les chefs
nécessite cette centralisation. Cela nous permettra d’arriver à
une informatisation de qualité comme c’est le cas à la police.
Mais cela passe par
la volonté de tous de faire les efforts nécessaires pour atteindre
cet objectif.
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