jeudi 7 novembre 2019

Conseil communal de Comines-Warneton nov 2019

IPP en baisse, taxe déchets en hausse
Le changement de majorité a donné lieu à des réajustements taxatoires, mais les modifications sont assez légères.
Ce lundi, le menu du conseil communal de Comines-Warneton était pour le moins copieux, puisque les élus se sont attaqués aux taxes 2020-2025. Huis clos compris, le débat a duré quatre heures, dans un climat bien plus constructif que lors de la dernière rencontre. La plupart des taxes ont d’ailleurs été votées à l’unanimité.
Retenons deux mesures qui impactent la plupart des citoyens: la légère baisse de l’impôt des personnes physiques et la hausse des taxes sur les poubelles.
De 8% à 7,80%
Dans un premier temps, le grand argentier, Didier Soete, qui avait visiblement potassé le sujet, a présenté le cadre général avant de revenir plus en détail sur chaque taxe, avec des justifications.
La baisse de l’IPP fait partie du programme de la tripartite. «Pour 2020, nous allons baisser l’IPP de 8 à 7,80 %. Le manque à gagner a été calculé à 100 000€. Les effets se feront sentir fin 2021. Le taux pourrait être adapté en cours de législature en fonction des résultats budgétaires. C’est un geste vis-à-vis de nos citoyens, qui ont de plus en plus de mal à nouer les deux bouts.»
Le PS David Werquin, soutenu par Action, y voit un «coup médiatique pour avoir raison sur un point du programme. Cette baisse va servir aux gens qui ont les plus gros revenus». Et de sortir la calculette: «Sur les 10 994 foyers fiscaux de la commune, 14% ne paient pas d’impôts. Si on déclare 50 000€ de revenus en couple, cela fait une baisse de 19€; 31€ si on est isolé!»
Réponse de Didier Soete: «Les gens qui ont des gros revenus sont souvent indépendants et ils se constituent en société et ne sont donc pas soumis à l’IPP!»
Nos très chers déchets
Comme partout, l’heure est à la réflexion sur le poids financier de nos poubelles. L’intercommunale Ipalle va répercuter, par une hausse de 6,50€ par citoyen, l’explosion de la gestion des déchets. «Les causes sont multiples, a précisé Didier Soete. Les flux collectés dans les recyparcs sont passés de 17 types à 26, le coût des transports augmente, de même que le traitement des matières, comme le bois. Sans oublier la séparation des déchets organiques, avec la mise en place des Points d’Apports Volontaires.»
En comptant tous les postes, l’augmentation est estimée à 217 141€. Sachant que, depuis 2012, le taux de couverture du coût-vérité doit se situer entre 95 et 110 %, la marge est étroite!
Finalement, après de savants calculs, orchestrés notamment par David Kyriakidis et André Gobeyn, la tripartite a décidé d’augmenter la taxe, tout en maintenant le prix du sac-poubelle à 0,80€. «C’est un risque que nous prenons, a poursuivi l’échevin des Finances. Nous devrions couvrir 97% des coûts. Parallèlement, nous allons proposer des actions afin que la population diminue le poids des poubelles».
Concrètement, la taxe annuelle passe de 85 à 99€ pour une personne, de 105 à 138€ (2 à 3 personnes), 143€ (4 à 5) et 148€ (6 et plus). Les deux dernières catégories sont créées afin d’offrir une meilleure ventilation en fonction des réalités. Vote à l’unanimité.
Une marge de manœuvre très faible
Un certain nombre de taxes disparaissent, car elles rapportaient peu, mais d’autres sont alourdies. Au final…
Certaines taxes sont passées à la trappe, souvent par manque de rentabilité. Les taxes sur les chevaux (recettes de 4 300€), les piscines (10 000€), les terrains de tennis privés (500€), les frites et autres produits à emporter (6 750€) sont supprimées.
«Cette dernière étant discriminatoire vis-à-vis des autres commerces», a commenté Alice Leeuwerck.
D’autres sont inchangées comme le stationnement des zones bleues (20€), la taxe sur les immeubles bâtis inoccupés (150€/mètre courant; puis 195€ la deuxième année et 240€ les années suivantes).
Certaines sont en augmentation, comme la taxe sur la force motrice, qui passe de 11 à 15 kW/an, sachant que les 25 premiers kW sont exonérés. L’exploitation d’un club privé (casino, etc.) passe de 7 500 à 9 375€/an. La taxe sur les parcelles non bâties est doublée: de 25€ à 50€ par mètre courant, avec un maximum de 880€.
«Une volonté de répondre au manque de logements, a commenté Didier Soete. Même principe pour les secondes résidences, qui passent de 640 à 700€.
La taxe de séjour est fixée à 1,15€/jour au lieu de 0,90€, avec exonération pour les gîtes.»
«Chevalier Soete» a rangé son armure
Très en verve, David Werquin a fait remarquer que si certaines taxes baissent, d’autres augmentent ou ont été créées. «Il est loin le temps de l’opposition où «Chevalier Soete» nous avait exhortés à défier les autorités wallonnes pour ne pas augmenter les centimes additionnels de 2500 à 2600. Le chevalier Soete a rangé son armure face aux chiffres! Il s’est résolu à suivre les autorités pour ne pas grever le budget.»
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir


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