mercredi 4 décembre 2019

Didier Soete: «Mes épaules sont larges»

Didier Soete: «Mes épaules sont larges»
Ce qui étonne le plus le cinquantenaire: la lenteur de l'administration. Pas étonnant pour celui qui est plutôt du genre pressé.
Il aurait pu briguer la tête de liste, mais a laissé la place à cause d'un travail prenant. La tripartite l'a fait échevin...
Avec le cumul de l'exigeante profession de médecin et des attributions complexes, Didier Soete (Ensemble) affiche un emploi du temps démentiel. Quand on a la passion, tout est possible...
Est-il évident de passer de l'opposition à la majorité? Comment vit-on ce choc?
Prendre les commandes ou faire partie de l'équipage afin de mener à bien le cap de la Ville à travers vents et marées est un vrai défi à relever. C'est aussi un plaisir du point de vue intellectuel. C'est comme lorsque l'on fait la manœuvre à bord d'un voilier, il faut que l'équipe fonctionne à merveille, sous les ordres du capitaine.
Quelles ont été les premières pensées suite à l'accord tripartite avec, à la clé, un poste d'échevin?
Ma première pensée est allée à notre bourgmestre, que je veux aider au maximum. Je suis en quelque sorte son second. J'ai perçu comme un signe fort le fait que la tripartite m'a désigné comme échevin des Finances. Cette décision est la marque de la confiance en ma rigueur, en ma parole donnée et en mon analyse souvent plus cartésienne que politicienne.
Etre médecin est-il un avantage pour exercer les fonctions d'échevin?
Oui, pour la connaissance de la population et pour les nombreux contacts.
Est-il facile de concilier les vies professionnelle et politique?
C'est très pénible! Comme médecin, je preste un nombre d'heures déjà très impressionnant. Alors, cumuler avec un poste d'échevin, c'est presque mission impossible. D'où ma faible présence sur le terrain lors des diverses activités locales. Je me rattrape sur le travail de fond lié aux dossiers.
Comment se passe l'ambiance au collège? Le statut spécial est-il une bonne ou une mauvaise chose pour Comines?
Je pense que, sur le principe, le statut spécial est une bonne chose pour toute démocratie. Hélas, durant cette mandature, nous sommes trois contre trois, majorité contre opposition. Résultat: il faut beaucoup de diplomatie et de sagesse...
Vous avez quatre attributions (finances, propreté, mobilité et santé). Vous agréent-elles?
La mobilité et les finances me conviennent préférentiellement, même s'il s'agit d'attributions où l'on est très exposé aux critiques. Être échevin, c'est assurer un consensus entre divers points de vue, qu'ils soient issus de la majorité ou de l'opposition. Être aux finances me fait porter la casquette des choix de la tripartite à chaque fois que l'on parle argent.
J'ai déjà essuyé de nombreuses critiques, tant dans la sphère privée, médicale ou politique avant d'assurer cette nouvelle fonction. Mes épaules sont larges et cela ne m'impressionne pas vraiment.
 Marie-France PHILIPPO - L'Avenir




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