Comme partout, le tourisme d’un jour connaît des… jours difficiles. L’entité de Comines-Warneton n’échappe pas à la règle. Les chiffres de fréquentation, publiés dernièrement, l’attestent; de même que le rougissant bilan financier! Résultat: le conseil d’administration a décidé de licencier l’une des deux employées de l’ASBL Office du tourisme et de fermer le bureau du pavillon touristique, dont l’usage coûte annuellement 16 000€. La dernière employée devrait être transférée au sein de l’hôtel de ville, dans des locaux récupérés à la cure.
«On vit de subsides»
«L’objectif est de faire des économies d’échelle, explique l’échevin Francis Gaquière, président de l’ASBL. Il fallait prendre les dispositions nécessaires pour redresser la barre. D’évidence, le tourisme ne rapporte pas grand-chose, parce qu’il ne produit rien. On vit de subsides; ce qui est contraire aux règles économiques. Cette situation est le fruit d’un passé. À un moment, il faut évoluer. Il paraît également plus logique de placer l’Office du tourisme au centre-ville.»
L’association n’occupera plus qu’une employée: «Elle continuera à organiser les visites. Rien ne change, sauf son lieu de travail. Et, selon notre souhait de fédérer le tourisme local, elle devrait recevoir l’aide du personnel des autres ASBL. Nous avons la volonté de garder ces ASBL, qui conserveront leur identité, tout en les faisant travailler en synergie.»
Quant au pavillon touristique, propriété de la Ville, il continuera à vivre: «Le départ du guichet de l’Office du tourisme ne changera rien ni aux activités de la cafétéria ni aux locations de la salle.»
Côté timing, rien n’est encore décidé: «L’employée doit prester son préavis et il faut organiser le déménagement. L’objectif fixé est de fermer le bureau au 1er janvier 2018.»
Des chiffres (presque) partout en baisse
Le tourisme d’un jour a accueilli 2 391 personnes; en légère baisse par rapport à 2015 (2 504), mais en chute libre par rapport à 2014 (8 017), certes boostée par 14-18.
Plugstreet 14-18 a comptabilisé 6 609 visiteurs, pour 8 949 en 2015 et 22 404 en 2014.
Le musée de la Rubanerie: 2 445 visiteurs; pour 2 599 en 2015 et 4 320 en 2014. Mais tout le monde ne paie pas l’entrée (enseignants avec élèves, gratuité du premier dimanche du mois, fête des marmousets, etc.) En 2016, on compte 1 849 entrées payantes.
Même tendance au moulin: 644 en 2016; 911 en 2015 et 1595 en 2014. Bien loin des 2 796 de 2008!
À Warneton, le musée de la Brasserie a été foulé par 231 personnes, légèrement plus qu’en 2015 (224).
Le blockhaus affiche 97 entrées, bien moins qu’en 2015 (246) ou en 2014 (748).
Le musée du Téléphone comptabilise 570 visiteurs, un chiffre constant.
Quant au musée de la Menuiserie, seules 233 personnes l’ont visité, bien moins qu’en 2015 (613).
La seule augmentation concerne les nuitées dans des logements homologués. En 2016, 3 520 nuitées ont été enregistrées, pour 2 992 en 2015 et 3 106 en 2014. Toutefois, les statistiques sont faussées par la présence de travailleurs étrangers, qui se mélangent aux touristes.
- Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
Comines-Warneton est un îlot bordé par la France, la Flandre et la Wallonie...qui souffre de la montée des eaux ! En période de crise nos "chers" voisins" tirent la couverture de leur côté...nous sommes dans une période où le protectionnisme refait surface.
RépondreSupprimerLe moulin Soete est le seul à des kilomètres à être accessible tous les dimanches et enchante les visiteurs lors de démonstrations. Il souffre cependant du manque d'exploitation de la cafétéria.
C'est exact André.
RépondreSupprimerA Wervick, la terrasse de la cafétaria est archi-comble dès que le soleil est de la partie... et le monde attire le monde...
Piste à explorer ;)
rien n'est parfait : à wervik il y a deux moulins inexploités car la priorité est réservée au tabac et aux gallo-romains. De plus comme ceux moulins sont classés il faut une armada de démarches pour y planter le moindre clou. De plus l'argent commence à se faire rare ...d'autres priorités pointent le nez ... politique oblige ... le moulin soete a été reconstruit et déclassé . Depuis 17 ans, j'arrive à le maintenir en bon état malgré ses maladies de jeunesse. Je croise les doigts car je n'ose pas envisager une intervention au delà de mes moyens, qui nécessiterait le recours à des "spécialistes" .
RépondreSupprimerLes temps changent ... ce qui fut notre fierté sera condamné sous prétexte de non rentabilité ... faudra fermer bien des choses ... nous vivons une époque épique ;-)