En troisième position sur la liste Action, la jeune Cominoise de 25 ans est devenue échevine au premier scrutin.
L’avocate et échevine C. Vandenbroucke suit les traces de son père Jean-Jacques, sauf que ce dernier était dans la majorité!
Quel est le ressenti après une année de collège?
Je ne pensais pas être élue directement; j’ai été positivement surprise. Cette année d’adaptation a été riche en apprentissages et découvertes. J’ai été étonnée que l’on traite de matières très différentes: permis d’urbanisme, congés du personnel, etc. Chaque lundi, nous passons entre 2 et 3 h à discuter du quotidien de la commune.
La vie politique est-elle conforme à l’idée que vous vous en faisiez?
Ayant eu un papa échevin, je n’ai pas de réelle surprise concernant la vie politique; je savais ce qu’elle impliquait en termes d’engagement personnel. Ceci dit, il ne me donne que rarement des conseils, parce qu’il est très occupé.
Être avocate de profession est-il un avantage?
Il y a une facilité à comprendre certains dossiers car le droit est omniprésent. Toutefois, comme je le dis souvent, j’ai deux casquettes différentes et je fais toujours la part des choses.
Est-il facile de concilier les vies familiale, professionnelle et politique? La jeunesse est-il un avantage?
Je fais le maximum pour être aussi disponible que possible, même si les horaires d’indépendant sont difficiles à concilier avec les obligations communales. J’ai beaucoup de chance de travailler avec des avocats qui font preuve de flexibilité et qui me laissent la latitude dont j’ai besoin en tant qu’échevine. À 25 ans, j’ai l’énergie suffisante pour assumer des journées qui se terminent souvent très tard. D’un autre côté, les gens n’ont pas toujours l’air de se rendre compte que, même à mon âge, on peut avoir un agenda bien chargé.
Comment se passe l’ambiance au collège?
Il y a des hauts et des bas. Le statut spécial est une contrainte avec laquelle il faut composer et je pense que le collège aurait pu être beaucoup plus efficace si Action avait été inclus dans une majorité. J’ai parfois l’impression d’avoir des capacités qui sont sous-exploitées parce que je suis une échevine de l’opposition. C’est dommage.
Vos attributions vous satisfont-elles?
Mon attribution du bien-être/bien vivre est unique en Belgique, je crois… C’est une enveloppe qui ne regroupe rien de concret et qui me laisse peu d’autonomie de travail. C’était le but recherché je pense… Je suis en charge de la coopération Nord-Sud et je suis ravie d’annoncer qu’un de mes projets vient d’être subsidié et que nous organiserons une «semaine sénégalaise», en septembre. On nous dit que, précédemment, certains échevins de l’opposition n’avaient aucune compétence. Je pense justement que pour avancer il faut arrêter de tout ramener au passé.
On vous voit souvent dans les activités des associations.
En effet, j’essaie de soutenir les associations autant que possible: elles constituent un pilier de notre vie sociale et culturelle. C’est un réel plaisir de discuter avec les uns et les autres. Je pense qu’un élu se doit de rester proche de ses pairs.
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
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mercredi 4 décembre 2019
Clémentine VDB, en digne fille de son père
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