«J’ai horreur de faire de la communication pour la communication, précise l’échevin. J’annonce un projet que lorsque je suis sûr qu’il se réalisera.»
En passant de deux à quatre élus, Écolo a fait basculer la majorité. À peine retraité, l’échevin a reçu de multiples attributions.
L’écologiste Philippe Mouton (60 ans) a connu des années de galère dans l’opposition, à potasser les dossiers environnementaux, souvent en solitaire, dans l’ombre et dans le déni des décideurs. Le 14 octobre 2018, l’instituteur houthémois à peine retraité est devenu échevin de la majorité.
Quelle a été votre réaction quand vous avez compris que vous seriez échevin de la majorité?
J’ai d’abord vécu une phase de stupéfaction, puis je me suis adapté à la situation. Le statut spécial fait que nous devons composer avec trois échevins de l’opposition, à qui nous avons attribué quelques compétences. Toutefois, à trois, nous assurons la majorité des dossiers. Comme j’ai arrêté de travailler, on m’a octroyé de multiples compétences, dont les très énergivores travaux. Sans oublier le personnel communal, le commerce et l’industrie, la culture, le tourisme et le culte. Je ne m’ennuie pas!
Qu’est-ce qui vous a le plus étonné jusqu’à présent?
C’est un travail passionnant, aux multiples aspects et j’ai découvert un personnel très impliqué dans les projets, avec beaucoup de talent et de compétences. Comme conseiller communal, je ne me rendais pas compte. Et quand je demandais un renseignement, si je l’obtenais, il me fallait attendre une éternité. Aujourd’hui, tout va beaucoup plus vite!
Avoir été instituteur est-il un avantage?
Oui, en ce sens que j’étais habitué à changer dix fois de sujet sur un jour; ce qui est le cas aujourd’hui. Par contre, ce qui me plaît bien, c’est que je fais davantage de terrain. L’enseignement m’a aussi permis de rencontrer beaucoup de familles et donc de connaître une partie de la population. En faisant de la politique, j’ai encore élargi ce panel.
Est-il facile de concilier vie politique et vie familiale?
Je dois prester quelque 60 heures/semaine. En journée, de 8 h 30 à 17 h, je suis la plupart du temps à la commune et, en soirée, il y a les réunions, quand je ne potasse pas les dossiers. Je trouve également important, surtout le week-end, de participer à la vie locale, pour soutenir les associations. Ce sont des ressources très importantes pour notre Ville. En bref, le travail ne manque pas, mais j’apprécie vraiment ce que je fais et je remercie d’ailleurs mon épouse Anne de me soutenir au quotidien.
Quel est le projet qui vous tient à cœur?
Il y en a beaucoup, mais j’épinglerais la restructuration des bâtiments du dépôt communal. Le personnel doit travailler dans des conditions acceptables et je pense particulièrement à la gestion de l’espace et aux températures. Des travaux vont être entrepris. Nous avons des équipes motivées et compétentes, à nous de les respecter.
: Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
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mercredi 4 décembre 2019
Ph. Mouton: «D’abord, de la stupéfaction !
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