samedi 4 mai 2019

Conseil communal de Comines-Warneton

«L’affaire Agisc»: 150 000€ de factures non budgétisées
Le 29 septembre 2018, la salle des sports de Warneton était inaugurée en grande pompe. Toutes les factures ne sont pas payées.
La trésorerie reste en bonne santé mais elle a perdu des plumes. La majorité martèle le message: chaque euro public sera justifié.
En présence de tous les élus, le conseil communal de Comines-Warneton a duré deux heures. Les chiffres en ont occupé une bonne partie. Le directeur financier, Régis Dumortier, a présenté la situation de caisse en date du 31 décembre 2018. La trésorerie courante s’établit à 11 914 139€, fin 2018, alors qu’elle s’établissait à 14 117 247€, fin 2017. Soit une baisse de 15,61%. Bien entendu, le bas de laine reste confortable, même si l’année 2018 lui a fait subir une cure de minceur. Les causes: l’engagement de 25 personnes et des investissements importants. Durant les quatre dernières années, la commune a enregistré 45 ETP supplémentaires.
Dans la foulée, l’échevin des finances, Didier Soete, a présenté les premières modifications budgétaires de 2019: 35 000€ budgétisés pour le Beau Vélo de RAVeL, 14 625€ pour les mâts à cigognes, 80 000€ pour la rénovation et l’extension de la sacristie de Comines, 18 500€ pour l’aménagement d’une plaine de jeux dans la résidence Charles Degroux, 10 000€ pour le Petit patrimoine wallon, etc. La plupart de ces réalisations seront subsidiées.
«C’est scandaleux!»
Autre somme: 150 000€ pour la salle des sports de Warneton, conséquence de factures non-budgétisées et donc non-payées par l’Agisc, l’ASBL qui gère les infrastructures sportives. «Nous demandons l’application de l’article 60 du règlement général de la comptabilité communale, précise Didier Soete. Le collège aurait pu voter la budgétisation de ces factures en vue du paiement mais, en sa séance du 9 avril, il a préféré renvoyer la décision au conseil communal, comme un signal à toutes les ASBL.»
«J’ai toujours pensé que l’argent public a plus de valeur que le nôtre, renchérit la bourgmestre Alice Leeuwerck. L’Agisc a vécu au-dessus de ses moyens, laissant des factures en attente pendant près de huit mois. C’est très dommageable d’autant plus que des entreprises locales attendent leur argent, avec risque de faillite. C’est scandaleux!»
L’échevin Marie-Eve Desbuquoit, qui avait inauguré la salle des sports le 29 septembre 2018 et qui préside l’Agisc depuis 2006, a nuancé: «Il y a bien eu négligence, mais, à leur décharge, les employés de l’Agisc sont surchargés de travail. En plus, Didier Leterme faisait le lien entre l’Agisc et la commune et il n’est plus là. Il faudrait engager une personne supplémentaire rien que pour le travail administratif.»
Réponse de la bourgmestre: «Il y a déjà 3,5 ETP, c’est bien suffisant. Dès que je prends la présidence de l’Agisc, il y aura une réorganisation du travail en vue d’une meilleure gestion.» Et d’évoquer les problèmes rencontrés par le Tennis Club de Warneton…
«Nous sommes la risée de tout le Hainaut»
Pour davantage de précisions sur les terrains du Tennis Club de Warneton, nous avons contacté la présidente, Angélique Paluzzano: «Je suis démontée, annonce-t-elle tout de go.
Cela n’était jamais arrivé dans l’histoire du club: nos terrains n’ont pas été homologués pour les interclubs parce que l’Agisc n’a pas passé commande des huit tonnes de terre battue. Depuis janvier, je les contacte pour ne pas nous oublier! Le résultat: les interclubs ont commencé samedi et nous avons dû aller au TC Olympos à Wervicq, alors qu’on a inauguré en grande pompe nos installations le 29 septembre dernier et que nous en étions si fiers! Nous sommes la risée de tout le Hainaut. Ce qui nous coûte 10€ par match, soit 60€ par rencontre. Et le dimanche, c’est 90€. Sans compter qu’on n’a aucun revenu lié aux boissons. En plus, l’Agisc ne nous a toujours pas donné de clés pour entrer ni dans la salle ni dans le club house du tennis.»
Pour agir dans l’urgence, les ouvriers communaux ont raclé la terre battue des terrains de Comines, l’ont tamisée, pour l’étaler à Warneton: «Cela n’a pas fonctionné, seul un terrain est plus ou moins utilisable. Finalement, il a été décidé de commander la terre battue en urgence, à une société de Wasquehal. Le 2 mai, les ouvriers communaux vont chercher la terre battue. Ensuite, il faut compter une dizaine de jours avant que les terrains soient prêts puisque la terre doit être régulièrement roulée. Pour le 18 mai, j’espère que tout sera OK.»
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En fin de séance, José Ryckebosch a demandé que l’on déroge à l’interdiction des 3,5 T au centre de Warneton pour les agriculteurs qui exploitent des terres en France et sont donc obligés de faire le détour par le pont du Badou.
Résultats: perte de temps, d’argent et de carburant.
Réponse de Didier Soete, échevin de la Mobilité: «Leur rêve de passer est mis en balance par la tranquillité des habitants! Aucune dérogation ne sera accordée pour le moment. Mais, il est possible d’en discuter dans le futur plan communal de mobilité.» Et de conclure: «L’interdiction des 3,5 T fait partie des dommages collatéraux des décisions que votre groupe a prises!»

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