Les élections approchent, et les petites “gueguerres ” entre partis sonbel et bien lancées. Elles prennent parfois de drôles de
tournure, et se glissent dans des cartons d’invitation, ou sur des plaques d’inauguration. La majorité peut en effet parfois
se servir du protocole pour régler ses comptes avec l’opposition… et inversement. Petit tour d’horizon de ces règlements protocolaires made in Wapi.
se servir du protocole pour régler ses comptes avec l’opposition… et inversement. Petit tour d’horizon de ces règlements protocolaires made in Wapi.
QuandChantalBertouille,échevine MR à Comines, a reçu l’invitation pour l’inauguration de la nouvelle caserne des pompiers, sonsangn’afaitqu’untour:surle carton, ni mention du Commandant des pompiers, ni mention du Collège échevinal ou du Conseil communal. Rapidement, la mandataire libérale s’est offusquée, par communiqué de la section locale, "de ce manque continuel de respect envers les autres émanant de la majorité"
“C’est une fois de plus oublier que la réalisation de ce projet a été possible que grâce à une décision du Conseil communal, qui a autorisé l’utilisation des finances communales….et donc de l’ensemble des citoyens cominois"UN EXEMPLE PARMI D’AUTRES
Pour l’échevine MR, cette invitation n’est qu’un exemple parmid’autres. "Quand Melchior Wathelet est venu à Comines, nousn’avons pas été invités àl’Hôtel de Ville, et c’est à peine sion en a été informés. Idem pour la venue de Catherine Fonck. "
Au final, l’oppositionen serait réduite à suivre les informations sur les blogs pour connaître les événements qui vont arriver. " Ce n’est vraiment pas une attitude correcte "s’insurge Chantal Bertouille. D’autant plus que "quand j’envoie des invitations, comme dans le cadre des MémoiresVives j’y mentionne le bourgmestre, le conseil échevinal, les membres de la Commission cimetière, etc.Aufinal, c’est un travail d’équipe : il est donc normal que tout le monde y soit cité.
Mais pour le bourgmestre, cette polémique n’en est pas une, et se résume à une tempête dans un verred’eau
"C’est toujoursla même chose avec Chantal Bertouille, elle n’arrête pas de m’attaquer, mais à chaque fois, elle a
tort.Bref,je ne veux pas réagir à ce genre de polémique, ça ne m’intéresse pas "estime Gilbert DeleuPAS UNE EXCEPTION
Comines n’a évidemment pasl’apanage de ce genre d’utilisation du protocole. Cela arrive dans toutes les villes de Wallonie picarde, à une fréquence plus ou moins élevée. Nous avons fait le tour de quatre entités où il arrive que lamajorité profite des invitations ou des inaugurations pour régler ses comptes.
Et dans certains cas, les règlements de compte "Made in Wapi"peuvent être très savoureuxCODE DE LA DÉMOCRATIE LOCALE
Qui inviter?
Lorsqu’une invitationest émise par un homme ou une femme politique, au niveau local,il est complè-
tement libre d’y adjoindre les personnes qu’il souhaite.Il n’existe en effet aucune obligation légale, ni ligne directrice dans le code de la démocratie locale, par exemple.
Ce protocole est donclaissé à la libre appréciation de "l'invitant" tout en gardant à l’esprit qu’il faut rester prudent et veiller à ne pas comdent et veiller à ne pas commettre d’impair.
Il serait fâcheux, en effet, de frustrer certaines personnes de l’opposition, qui pourraient éventuellement un
jour devenir membre de la majorité. Bref, comme bien souvent en politique, tout est question d’équilibre, même s’ilarrive relativement fréquemment qu’un bourgmestre émette une invitation en son nom propre: après tout, on n’est jamais
aussi bien servi que par soi-même.
A.PIRKENNE
Nord Eclair
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