mercredi 30 avril 2014

Comines -MJC colloque «Pour une sécurité sans frontière».

Mardi 29 avril 2014 , le site du centre culturel a été le théâtre d’un colloque intitulé «Pour une sécurité sans frontière». Pas moins de 225 personnes, venues de Wallonie, de Flandre et de France, se sont réunies pour améliorer la coopération policière transfrontalière.
L’initiative est à mettre au compte de Tommy Leclercq, gouverneur du Hainaut et Carl Decaluwé, son homologue de Flandre Occidentale.
Petit rappel historique: le 5 mai 2001, la France et la Belgique ont signé «l’Accord de Tournai», qui établit une coopération policière transfrontalière. Un Comité Stratégique Franco-belge a été mis en place afin d’assurer le suivi et l’évaluation par les autorités policières et judiciaires.
À Tournai, le 18 mars 2013, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, et Joëlle Milquet ont signé les nouveaux accords de Tournai, scellant une collaboration accrue.
Une année plus tard, les Provinces ont voulu rassembler les acteurs afin de renforcer la collaboration, tout en mettant l’accent sur les solutions technologiques déjà utilisées par certains services.
C’est ainsi que, dès 9 h, le bourgmestre Gilbert Deleu a prononcé le discours de bienvenue aux 225 inscrits, parmi lesquels 58 Français.
«Dans notre région comme partout ailleurs, la globalisation, la complexité, l’internationalisation de notre société et surtout la mobilité permanente des biens et des personnes nous confrontent à des problèmes d’insécurité en évolution permanente: poly-criminalité, recherche du profit criminel, hyper-mobilité des auteurs, utilisation des nouvelles technologies, présence des organisations criminelles transnationales, etc.», a expliqué Tommy Leclercq.
D’où l’intérêt de définir plus précisément les statistiques et l’image de ce que la population ressent par rapport à cette criminalité. «Nous faisons ici la proposition de réaliser dans l’avenir un diagnostic de la criminalité transfrontalière qui prenne en compte trois composantes liées et interdépendantes: les phénomènes criminels, les groupes d’organisations criminelles et les territoires criminels.»
Vers 11 h, la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, est intervenue pour résumer la situation et signaler qu’un effort financier permettrait l’installation de caméras.
En fin de matinée, Vincent Van Quickenborne, bourgmestre de Courtrai et président de l’Eurométropole; Daniel Senesael et Richard Olszewski, élu de Roubaix ont animé un débat sur la lutte contre l’insécurité et l’enjeu pour les autorités locales.
L’après-midi s’est poursuivie par d’autres carrefours: la technique des caméras ANPR (Belgique) et LAPI (France) ainsi que les solutions technologiques novatrices; de même que l’utilisation des caméras mobiles pour la gestion d’un événement. En fin de journée, le procureur du roi de Courtrai, Jean-Marie Cool, et Olivier de Baynast de Septfontaines, procureur général à Douai, ont donné le point de vue de la magistrature.
Marie-France PHILIPPO l'avenir

«Depuis décembre, on se réunit tous les mercredis matins», précise Yves Van De Vloet, chef de cabinet adjoint du gouverneur du Hainaut et coordinateur du programme transfrontalier.
«Le choix de Comines s’est imposé pour deux raisons essentielles. Premièrement, la zone est située sur la frontière française et en bordure de Flandre. Elle gère au quotidien les problèmes de la criminalité transfrontalière.Deuxièmement, grâce au dynamisme du chef de corps Sébastien Dauchy, parfait bilingue, qui est pleinement engagé dans le processus de coopération. Ici, les patrouilles mixtes ont été mises en place avant les accords officiels! Et les relations avec la Flandre sont favorisées parce qu’il y a suffisamment de policiers qui connaissent le néerlandais.»




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