En mars 2013, en entrant dans la majorité, le PS a vendu son âme. Tel est l’avis de David Kyriakidis, qui a retrouvé sa liberté… pour mieux rebondir!
David Kyriakidis vient de claquer la porte du PS. «Je continuerai à siéger comme indépendant. Je ne veux plus travailler avec des gens pareils; nous avons trop de divergences de vue. Cette majorité est une vraie dictature. Je ne suis jamais mis au courant de rien. Un exemple: suite à la coalition, je suis en charge des zonings industriels. Et tout ce que j’apprends, c’est par la presse! Je n’ai pas envie d’attendre que l’on me place ou non sur la liste 2018; je préfère prendre mon destin en main.»
«On veut écarter les progressistes»
En 2012, socialistes et écologistes se sont présentés en cartel: «Avec trois élus socialistes et deux écologistes, nous avions un échevin. Mais l’argent a gangrené le système. Certains ont estimé qu’il n’y avait rien à gagner à siéger dans l’opposition et l’on a jeté Écolo dehors pour avoir des postes!
Quand j’ai compris que l’on veut écarter les progressistes, dont je fais partie, au profit des syndicalistes, je me suis dit qu’il est temps de retrouver ma liberté de parole. Moi, on ne m’achète pas!»
Le commerçant bizétois se donne le temps de réfléchir à son avenir politique: «Pas mal de gens me contactent et l’on discute. On verra bien ce qu’il en ressortira.» Ceux qui le connaissent savent qu’il ne restera pas les bras croisés…
Construire sur du positif
Le président du PS local, Alain Debruyne, reste stoïque: «Nous avons reçu un mail de David Kyriakidis et le bureau a accepté sa démission. À mon sens, il n’a jamais encaissé que c’est moi qui aie été élu président. Depuis, il est en conflit permanent et remet en cause l’accord PS/Action. Sa façon de faire déplaît à beaucoup au sein du PS. Il était devenu un électron libre, incontrôlable.»
Octobre 2018 se profile à l’horizon: «Son départ permet de partir sur de bonnes bases. Nous essayons de construire sur du positif. Et des jeunes sont actifs dans l’ASBL Solidalys. Notre objectif est clairement de construire notre propre liste, même s’il est envisageable de se fondre dans celle d’Action.»
Lors du prochain conseil, le 27 mars, les socialistes annonceront celui qui remplacera le démissionnaire dans ses mandats, notamment dans les intercommunales IEG, IMIO et IFIGA: «David Werquin devrait les récupérer, puisqu’il faut être élu.»
Luc De Geest est suspendu et en partance
Quant à l’échevin Luc De Geest, pour le moment, il est dans une situation particulière: «Je suis suspendu pendant un mois pour des raisons administratives par la Fédération socialiste de Wallonie Picarde. Peut-être serai-je exclu…»
Une décision qui ne l’inquiète pas: «Socialiste ou non, j’ai donné ma parole et je respecterai mes engagements vis-à-vis du parti Action. Bien que je trouve que certains ont tendance à tirer la couverture à eux, je ne cherche pas à polémiquer. De toute façon, ma décision est prise: je ne serai pas candidat en 2018. Mes problèmes de santé me font voir la vie autrement. J’ai 71 ans et j’ai eu une vie professionnelle et une carrière politique bien remplies. Je veux consacrer davantage de temps à ma famille!»
À la consultation des voix de préférence des élections 2012, il est permis de s’inquiéter pour l’avenir du parti socialiste cominois.
Les chiffres: Luc De Geest: 711 voix; Philippe Mouton: 449; David Kyriakidis: 359; Frank Efesotti: 202; Claudine Bouchard: 180; Alain Debruyne: 177; David Werquin: 158; Patrick Roelens: 133; Aurélie Dejonghe: 127; Sandy Sutherland: 117.
Trois se retirent – Sandy est l’épouse de David; Claudine Bouchard habite dans le Tournaisis et trois sont des Écolo échaudés par le largage de 2013. Sur le terrain, il ne reste plus qu’Alain Debruyne et David Werquin.
«Nous travaillons dans l’ombre, se justifie Alain Debruyne. Ce n’est pas parce que l’on n’est pas souvent sur les photos qu’on ne fait rien.»
- - M-F.Ph. - L'Avenir
Je lis dans ces lignes que D. K. a claqué la porte du P.S., qu’il ne veut plus travailler avec des gens pareils ! Le P.S. communiquera certainement les raisons et comment son départ s’est opéré.
RépondreSupprimerMais, c’est un peu fort de café, comme le PS de Comines-Warneton, ACTION ne veut plus travailler avec quelqu’un qui ne respecte pas le principe fondamental de la charte qu’il a signé sur l’éthique et la déontologie et les règles primordiales établies.
S’il n’avait pas démissionné, ACTION aurait proposé une révocation de ses postes dérivés.
Il est inacceptable qu’un élu poste anonymement des allégations fausses et essaye de discréditer le travail des institutions dans lesquelles il siège.
Alors qu’il devrait faire profil bas, il fanfaronne quelle honte !